François Ede est réalisateur et directeur de la photographie. Il est aussi membre du Conseil scientifique au Conservatoire des techniques et de la Commission de recherches historiques de la Cinémathèque française, membre aussi de la Commission supérieure technique de l’image et du son (CST). Il travaille régulièrement comme chef opérateur avec André S. Labarthe sur la série Cinéma, de notre temps. Il a été directeur de la photographie de quatre longs-métrages de Raoul Ruiz avec lequel il a écrit le scénario des Trois couronnes du matelot. Depuis une vingtaine d’années, il exerce une activité parallèle de consultant technique et de formateur (INA, INP, université de Paris I Sorbonne, Paris VIII Censier, Cinémathèque française, FIAF Summer school de Bologne). Il a dirigé de nombreuses restaurations de films en couleur.

 

 

 

 

 

 

 CONFERENCE

 

 

 

  ENTRETIEN

 

 

François Ede / Restauration, reconstruction, restitution du cinéma en couleur

 

François Ede a réalisé de nombreux documentaires dont plusieurs portent sur l’oeuvre de cinéastes et de photographes. L’archéologie cinématographique, l’histoire orale, et la transmission du savoir constituent des thèmes de prédilection abordés dans ses films comme la série Le temps du cinéma ou l’essai cinématographique l’Énigme du premier film. Spécialiste de la couleur, il dirige de nombreuses restaurations et reconstitutions de films dont Jour de fête et Playtime de Jacques Tati, Lola Montès de Max Ophuls ou bien l’ensemble des films de Pierre Étaix. Il analyse et met en scène ses recherches à travers des documentaires comme Playtime story ou À la recherche de la couleur perdue et dans des écrits comme Jour de Fête ou la couleur retrouvée. Il s’attache aussi bien aux problématiques qualitatives de conservation et de restauration des supports qu’à la transmission des dispositifs de projection ou de présentation initiaux des films. À travers son expertise, il pointe le danger du tout numérique : « Le tout numérique ne peut constituer aujourd’hui la réponse unique et la meilleure réponse à la diffusion et à la sauvegarde de notre héritage cinématographique ».